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Suivi de la qualité de l'air à Nantes Sud-Loire, bilan mai 2017 à mi 2020

  • Air extérieur

Les mesures réalisées au sud-Loire de Nantes entre 2017 et 2020 ont mis en évidence des niveaux de pollution représentatifs d’un milieu urbain de fond avec une influence du trafic automobile environnant pour le dioxyde d’azote, du chauffage résidentiel au bois pour les particules fines, conjuguée à une possible influence ponctuelle des émissions de la chaufferie bois (élévations ponctuelles de particules PM10 et de PM2.5, d’une durée de 3.5 heures en moyenne). Cette possible influence de la chaufferie constatée sur les données horaires n’est pas visible sur la pollution moyenne en PM10.

Suite à la mise en service des stations de surveillance de la qualité de l’air à Trentemoult et aux Couëts le 2 mars 2017, Air Pays de la Loire dresse le bilan de la qualité de l’air pour l’année 2019 et la première saison de chauffe au bois de la chaufferie ERENA Californie qui s’est terminée le 15 mai 2020.
Les niveaux de pollution enregistrés aux Couëts et à Trentemoult sont représentatifs d’un milieu urbain de fond avec une influence :

  • du trafic automobile environnant pour le dioxyde d’azote,
  • du chauffage individuel au bois pour les poussières fines PM10 et PM2.5,
  • des émissions de la chaufferie bois, ponctuellement, pour les poussières fines PM10 et PM2.5 ainsi que sur les niveaux moyens en B(a)P mesurés aux Couëts.

En termes de réglementation :

  • l’ensemble des valeurs réglementaires définies pour le dioxyde de soufre et le dioxyde d’azote a été respecté en 2019,
  • la valeur limite et l’objectif de qualité pour les PM10 ont également été respectés,
  • le risque de dépassement de l’objectif de qualité n’est pas à exclure pour les PM2.5. 1. La valeur limite a quant à elle de grandes chances d’être respectée.

Enfin deux dépassements du seuil d’information pour les PM10 ont été enregistrés en 2019 les 16 février et 30 décembre sur le site des Couëts en lien avec des augmentations généralisées qui ont concerné tout le nord de la France.

L’influence possible de la chaufferie bois se caractérise par des élévations ponctuelles de PM10 et de PM2.5 qui durent 3.5 heures en moyenne. Durant ces épisodes (15 journées pour le site de Trentemoult et 12 journées pour les Couëts lors de la saison de chauffe 2019-2020), une surconcentration de + 15 μg/m3 pour les PM10 et de + 12 μg/m3 pour les PM2.5 a été enregistrée.
Cette possible influence reste très inférieure à celle constatée lors d’un épisode de brûlage à l’air libre survenu lors de la matinée du 10 janvier 2020 (+ 180 μg/m3). Cette influence possible des émissions de la chaufferie bois constatée sur les données horaires n’est pas visible sur la pollution moyenne durant la saison de chauffe. Cette influence possible des émissions de la chaufferie a également été enregistrée sur les concentrations journalières en B(a)P.
Ce suivi de la qualité devrait se terminer fin 2020. Les 3 années de mesures complétées par une saison de chauffe complète au bois, nous permet d’ores et déjà d’émettre des recommandations sur la poursuite du suivi de la qualité de l’air en Sud-Loire. Afin de caractériser l’exposition de la population vivant dans la zone à la pollution moyenne (annuelle) mais également à une pollution plus aigüe (journalière, horaire) nous préconisons un suivi en continu des poussières PM10 et PM2.5 sur les 2 sites de Trentemoult et des Couëts dès 2021 jusqu’à fin 2022 afin d’intégrer deux nouvelles saisons de chauffe au bois (2020-2021 et 2021- 2022). De façon moins prioritaire, un suivi annuel en continu des teneurs en dioxyde d’azote pourrait être poursuivi.

1 La définition des différentes valeurs réglementaires est présentée en annexe.