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[COVID-19] impact de la première phase de déconfinement sur la qualité de l’air en Pays de la Loire

  • Air extérieur

Pour limiter la propagation du coronavirus SARS-CoV-2, les mesures de confinement ont été mises en place à l’échelle nationale à partir du mardi 17 mars 2020.

Ces mesures ont entraîné une baisse considérable de l’activité sur le territoire national et ailleurs en Europe et à l’échelle mondiale.

A partir du 11 mai 2010, en application des mesures gouvernementales, l’activité de certains secteurs a repris mais sans un retour à une situation identique à celle avant le confinement : le déconfinement est donc progressif.

La période entre le 11 mai et le 1 juin 2020 est appelée la phase 1 de déconfinement : les mesures à appliquer sont homogènes sur cette période à l’échelle des Pays de la Loire.

Ce document présente les résultats de qualité de l’air (dioxyde d’azote et particules) pour l’ensemble de la phase 1.

à savoir

L’évaluation de la réduction des concentrations en polluants atmosphériques liée à la baisse d’activité est obtenue en comparant les niveaux mesurés sur les stations de mesure à une situation de référence « hors confinement ». Cette situation de référence correspond à la même période de l’année 2019.

Par exemple, pour calculer l’impact de l’ensemble de la période de la phase 1 de déconfinement, les concentrations moyennes relevées pour un polluant donné durant cette période (du 11 mai au 1er juin 2020) sont comparées par rapport à celles mesurées entre le 11 mai et le 1er juin 2019.

Se reporter à l’annexe pour le détail des explications techniques.

évolution du trafic routier sur le territoire de Nantes Métropole pendant le confinement et la première phase de déconfinement

estimation, en moyenne sur les stations de comptage routier de Nantes Métropole
estimation, en moyenne sur les stations de comptage routier de Nantes Métropole, des réductions de trafic par rapport aux jours ouvrables 2019, sur les périodes du 23 au 27 mars (S2), du 30 mars au 3 avril (S3), du 6 au 10 avril (S4), du 13 au 17 avril (S5), du 20 au 24 avril (S6), du 27 avril au 30 avril (S7), du 4 au 7 mai (S8), et pour la phase 1 de déconfinement, du 11 au 15 mai (S9), du 18 au 20 mai (S10) et du 25 au 29 mai (S11) - source : PC Circulation de Nantes Métropole

Au cours des trois premières semaines de confinement, la réduction du trafic routier est d’environ 70 % dans l’agglomération nantaise puis décroit très graduellement de 5 à 6 % chaque semaine. Durant la première phase du déconfinement, cette réduction n’est plus que d’environ 20 %, montrant une forte reprise de la circulation routière qui s’approche progressivement du niveau initial sans l’atteindre.

bilan global de l’effet de la période de confinement (pour mémoire)

estimation pour les Pays de la Loire, sur l’ensemble de la période de confinement
estimation pour les Pays de la Loire, sur l’ensemble de la période de confinement (entre le 18 mars et le 10 mai 2020), de la réduction des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) et en particules fines PM10 et très fines PM2.5 par rapport à la situation de référence (période du 18 mars au 10 mai 2019)
 
  • dioxyde d’azote : par rapport à la situation de référence, l’effet de l’ensemble de la période de confinement sur la réduction des concentrations s’établit à environ –25 % en milieu rural, à –45 % en milieu urbain situé à l’écart des voies de circulation et à -70 % à proximité immédiate des axes routiers. Cette progression est logique car ce polluant est émis très majoritairement par le transport routier, secteur particulièrement impacté par les mesures de restriction d’activité ;
  • pour les particules, dont moins de 20 % provient du trafic routier, l’effet est peu visible en particulier dans les secteurs éloignés des voies de circulation. Ce n’est qu’au niveau des axes circulés que l’impact du confinement apparaît, avec une réduction de l’ordre de – 15 % à – 20 % des concentrations en particules ;
  • ces résultats sont cohérents avec les évaluations produites dans les autres régions par les Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA) et au niveau national par l’Institut National de l’Environnement et des Risques (INERIS).

bilan de la première phase de déconfinement

estimation pour les Pays de la Loire, sur les trois premières semaines de déconfinement
estimation pour les Pays de la Loire, sur les trois premières semaines de déconfinement (entre le 11 mai et le 1 juin 2020), de la réduction des concentrations en dioxyde d’azote (NO2) et en particules fines PM10 et très fines PM2.5 par rapport à la situation de référence (période du 11 mai au 1 juin 2019)
  • dioxyde d’azote : durant la phase 1 de déconfinement, la réduction des concentrations reste visible par rapport à la même période de 2019 (de l’ordre de - 15 % en milieu urbain à - 55 % au niveau des voies de circulation) mais elle est moins importante que pendant le confinement en raison de la reprise progressive des activités. Il y a même « un retour à la normale » sur les sites ruraux (pas d’évolution entre la première phase de déconfinement et la même période de 2019) ;
  • particules :  aucune évolution majeure  par rapport à la période de confinement ne se dessine. Ces polluants sont émis par plusieurs types de sources (agriculture, transport, industries, émissions naturelles,…) dont certaines ne sont pas impactées par les restrictions d’activité.

perspectives

Ces résultats, obtenus à l’échelle des Pays de la Loire, sont à prendre comme des ordres de grandeur.
Courant juin, des évaluations des impacts du confinement et de la première phase de déconfinement seront conduites pour les principales agglomérations de la région.
A l’issue de la phase 2 du déconfinement, un bilan final sera réalisé.

annexe : à savoir

Consultez le fichier téléchargeable en haut à droite de la page.