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Évaluation de la qualité de l'air dans l'environnement de l'Unité de Valorisation Énergétique Arc-en-Ciel 2034, campagne 2024

  • Air extérieur

Cette campagne de mesure a été menée au printemps et en hiver 2024 autour d’Arc-en-Ciel 2034, conformément aux recommandations du guide de l’INERIS sur la surveillance autour des installations classées. Son objectif est de comparer les niveaux de pollution par rapport aux valeurs réglementaires et d’évaluer l’influence des émissions du site sur la qualité de l’air environnant.
Elle montre que les niveaux de polluants mesurés sont représentatifs d’une zone périurbaine et respectent les valeurs réglementaires en vigueur. Aucune influence significative des émissions d’Arc-en-Ciel 2034 n’a été mise en évidence, excepté pour le mercure gazeux pour lequel une influence de l’établissement est probable.

Contexte

Depuis la publication des arrêtés préfectoraux du 2 juillet 1992 et du 14 avril 2003, modifié le 13 février 2018, qui imposent une surveillance annuelle de la qualité de l’air autour de l’Usine de Valorisation Énergétique, le dispositif de la campagne de mesure 2020 a évolué et intègre les recommandations du guide « surveillance dans l’air autour des installations classées - retombées des émissions atmosphériques » (INERIS - novembre 2016).
Deux types d’indicateurs sont ciblés :

  • Les concentrations en polluants atmosphériques, qui comprennent les métaux lourds, l’acide chlorhydrique (HCl), l’acide fluorhydrique (HF), le dioxyde d’azote (NO2), le dioxyde de soufre (SO2), le monoxyde de carbone (CO), les particules PM10 ainsi que le mercure gazeux.
  • Les retombées atmosphériques totales, qui contiennent notamment les dioxines et furanes et les métaux lourds.

Cette surveillance annuelle a pour objectif :

  • De comparer les niveaux de pollution par rapport aux valeurs réglementaires et de référence.
  • D’évaluer l’influence des émissions d’Arc-en-Ciel 2034 sur la qualité de l’air environnant, en comparant notamment les mesures à celles réalisées sur d’autres sites, non influencés par l’établissement.


Moyens

Une campagne de mesure avec 2 phases de 4 semaines

En 2024, la période de prélèvements s’est étendue du 22 mai au 18 juin 2024 pour la première phase et du 12 décembre 2024 au 9 janvier 2025 pour la seconde phase, avec un fonctionnement nominal des lignes d’incinération sur l’ensemble de la campagne.

Deux types d’indicateurs pour plusieurs polluants

Le dispositif d’étude mis en œuvre par Air Pays de la Loire comprend la mesure :

  • Des dépôts atmosphériques par la collecte et l’analyse des eaux de pluie. Il s’agit de quantifier :
    • 9 métaux (As, Ni, Cd, Pb, Cu, Cr, Hg, Mn, Co, Sb, V),
    • les dioxines et les furanes (17 congénères toxiques).
  • Des concentrations atmosphériques :
    • par la pose de systèmes aspirant l’air ambiant au travers de filtres qui sont analysés en laboratoire pour mesurer :
      • l’acide chlorhydrique gazeux,
      • les métaux lourds en suspension dans l’air (As, Ni, Cd, Pb, Cu, Cr, Mn, Co, Sb, V).
    • par la pose de tubes à diffusion passive qui sont analysés en laboratoire pour l’acide fluorhydrique gazeux,
    • par la mesure en continu du dioxyde d’azote, monoxyde de carbone, dioxyde de soufre et particules inférieures à 10 µm ainsi que le mercure gazeux à l’aide d’analyseurs automatiques.

Résultats

Les niveaux enregistrés vis-à-vis de la réglementation en vigueur sont résumés dans le tableau ci-dessous :
niveaux enregistrés vis-à-vis de la réglementation en vigueur résumés

L’analyse des résultats permet d’évaluer l’influence d’Arc-en-Ciel 2034 sur les polluants mesurés, et montre que :

  • L’influence de l’établissement sur les dépôts de métaux lourds (arsenic, cadmium, cobalt, manganèse, nickel, plomb, mercure, antimoine et vanadium) dans son environnement n’est pas significative.
  • Aucun lien de causalité n’a été établi entre les niveaux d’acide fluorhydrique, chlorhydrique et de métaux lourds dans l’air et les émissions de l’établissement.
  • Les niveaux de dioxines et furanes ne sont pas influencés par les émissions de l’établissement.
  • Aucune influence de l’établissement n’a été détectée dans les niveaux de dioxyde d’azote, dioxyde de soufre, particules fines et monoxyde de carbone.
  • Une influence des émissions d’Arc-en-Ciel 2034 sur les concentrations mesurées à la Gendarmerie est probable pour le mercure gazeux. La concentration moyenne relevée dans la direction 220°N est 11 % plus élevée que dans les autres directions. Cette observation avait également été faite en 2021, 2022 et 2023.

Conclusions

Les teneurs en polluant enregistrées dans l’environnement d’Arc-en-Ciel 2034 sont représentatives d’une zone périurbaine. L’ensemble des niveaux en polluant mesurés au cours de la campagne respectent les valeurs réglementaires. Un dépassement est possible pour certaines valeurs guides définies par l’OMS (25 µg/m3 en moyenne journalière en NO2 à ne pas dépasser plus de 3 à 4 jours par an ainsi que 15 µg/m3 en moyenne annuelle pour les PM10). Cette observation n’est pas spécifique à l’environnement d’Arc-en-Ciel mais est enregistrée en milieu urbain. Aucune influence significative des émissions d’Arc-en-Ciel 2034 sur les niveaux des différents polluants n’a été mise en évidence, excepté pour le mercure gazeux où une influence de l’UVE est probable. Malgré cette influence probable, les niveaux en mercure restent 55 fois inférieures à la VTR de l’OEHHA en exposition chronique.
Les mesures se poursuivent en 2025. Compte tenu des niveaux d’acide fluorhydrique (HF) inférieurs aux limites de détection sur l’ensemble des sites de prélèvement depuis 5 ans, début des mesures, ce polluant sera retiré du dispositif à compter de la campagne de 2025.