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Chaufferie biomasse Airbus Atlantic, évaluation de la qualité de l'air avant mise en service de la chaufferie, campagne hiver 2025

  • Air extérieur

Une campagne de mesure a été menée début 2025, à la demande d'Airbus, afin de réaliser un état des lieux de la qualité de l'air dans l'environnement de la future chaufferie biomasse, avant sa mise en route. Les mesures ont été réalisées au niveau de la zone de retombées maximales identifiée par l'étude de modélisation des émissions de la future chaufferie. 
Les résultats montrent un respect des valeurs réglementaires en vigueur. Les niveaux sont de même ordre que ceux mesurés en milieu périurbain de Saint-Etienne-de-Montluc pour les particules PM10, PM2.5. Pour le dioxyde d’azote (NO2) et le carbone suie issu de la combustion de biomasse, ils sont comparables avec ceux du milieu urbain de Nantes.
Une influence sur les concentrations en particules ultrafines a été relevée par vents de sud-ouest. Le diamètre des particules mesurées ainsi que la présence d’élévations des concentrations le dimanche suggèrent une influence du trafic aérien à proximité. La présence de l’atelier de peintures, ainsi que d’une chaudière gaz dans ces directions pourrait également influencer les concentrations en particules ultrafines.
Une seconde campagne de mesure est prévue une fois la chaufferie en fonctionnement, début 2026.

Contexte et objectif

Dans son objectif de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre sur son site de Bouguenais, Airbus Atlantic a entamé la construction d’une nouvelle chaufferie biomasse en remplacement de chaudières gaz. Cette chaufferie biomasse, composée de deux chaudières de 2 MW et 6 MW, permettra de répondre aux besoins de chaleur du site (process industriels, chauffage des locaux et eau chaude sanitaire).
Afin de répondre aux éventuelles questions des salariés du site et des riverains, Airbus Atlantic a sollicité Air Pays de la Loire afin de réaliser un état des lieux de la qualité de l’air, avant la mise en fonctionnement de la chaufferie biomasse. Une seconde campagne sera menée une fois en fonctionnement, afin d’évaluer l’influence de la future chaufferie sur la qualité de l’air.

Moyens

Une campagne de mesure a été déployée du 20 février au 1er avril 2025 au niveau de la zone de retombées maximales identifiée par l’étude de modélisation, pour y mesurer les concentrations de particules PM10 et PM2.5, de dioxyde d’azote NO2, de particules ultrafines et la part estimée de carbone suie issue de combustion biomasse.

Résultats

Les résultats montrent :

  • Des niveaux en PM10 et PM2.5 de même ordre sur le site d’Airbus qu’en milieu périurbain Saint-Etienne-de-Montluc, et plus faibles qu’en milieu urbain au cimetière de la Bouteillerie de Nantes.
  • Des niveaux de NO2 plus élevés qu’en milieu périurbain à Saint-Etienne-de-Montluc et de même ordre qu’en milieu urbain à la Bouteillerie, en lien avec une exposition au trafic routier comparable entre les deux sites.
  • Aucune différence notable n’est relevée entre les niveaux à Airbus et à Bouteillerie lorsque les vents proviennent de la direction de la future chaufferie biomasse (40-50°N).
  • Une influence sur les concentrations en particules ultrafines a été observée par vents de sud-ouest. Le diamètre des particules mesurées ainsi que la présence d’élévations des concentrations le dimanche suggèrent une influence du trafic aérien à proximité. La présence de l’atelier de peintures, ainsi que d’une chaudière gaz dans ces directions pourrait également influencer les concentrations en particules ultrafines. Les mesures prévues début 2026, après mise en route de la future chaufferie biomasse permettront de consolider ces observations.

Les niveaux enregistrés vis-à-vis de la réglementation en vigueur sont résumés dans le tableau ci-dessous :

*Le dépassement de la valeur guide journalière de l’OMS pour les PM2.5 s’inscrit dans un épisode régional en lien avec l’import de masses d’air chargées en particules, conjugué à des conditions météorologiques propices à l’accumulation des polluants (vents et températures faibles) ainsi qu’au recours au chauffage individuel.