07/03/2016
- Air intérieur
Des études menées en 2012 et 2013 avaient mis en évidence de faibles niveaux en polluants chimiques, mais un confinement élevé et la présence de moisissures dans cette école. L'étude 2015 avait pour objectif de mesurer les bénéfices des travaux réalisés.
Il ressort toujours la présence de moisissures dans l’air, un confinement élevé et une forte humidité relative. Des modifications des conditions de renouvellement d’air sont préconisées.
contexte : un suivi après travaux centré sur la microbiologie
Deux études menées en 2012 et 2013 par Air Pays de la Loire ont mis en avant une qualité de l’air intérieur marquée par des faibles niveaux en polluants chimiques (BTEX et aldéhydes), mais un confinement élevé et la présence de moisissures.
L’enjeu de cette étude 2015 consiste à évaluer la qualité de l’air intérieur de l’école Jules Ferry en ciblant spécifiquement la contamination en moisissures, paramètre sensible de l’école.
Pour cette étude, les deux salles de classe préalablement investiguées, CE1 et CM1 ont fait l’objet de mesures des paramètres hygrothermiques, de confinement et d’une évaluation de la contamination en moisissures en période hivernale, du 2 au 5 novembre 2015.
L’objectif est de mesurer les bénéfices des actions de remédiation réalisées en octobre 2013 (grilles d’entrée d’air et réfection des revêtements muraux) pour améliorer la qualité de l’air intérieur et en fonction des résultats, de proposer aux gestionnaires, des mesures de réduction de l’exposition et d’amélioration du confort.
résultats : une qualité de l’air intérieur encore perturbée par un manque de renouvellement d’air
conclusions et perspectives : mieux renouveler l’air et suivre la contamination en moisissures
La présence de moisissures dans l’air, le confinement élevé et extrême des deux salles de classes ainsi que la forte humidité relative indiquent des conditions de renouvellement d’air insuffisantes. La seule mise en place des grilles d’aération dans les menuiseries ne permet pas d’extraire l’humidité présente dans les salles de classe.
Plusieurs actions peuvent être menées pour améliorer la qualité de l’air intérieur de l’établissement :
- pour les salles de classes, améliorer les conditions d’aération des salles en procédant à des ouvertures plus fréquentes des fenêtres durant les périodes d’occupation et lors des récréations. Les kits de sensibilisation mis à disposition par la Direction Départementale des Territoires (DDT) peuvent être utilisés pour identifier les moments précis où l’aération doit être effectuée.
- pour l’établissement, à court terme, mettre en place une ventilation mécanique contrôlée (VMC) en continu afin d’améliorer le renouvellement d’air et extraire l’humidité et à plus long terme, engager des travaux d’amélioration de l’enveloppe du bâtiment.
Nous préconisons également la mise en place d’un plan de suivi de la contamination microbiologique incluant une inspection visuelle et des analyses d’air à chaque période hivernale dans l’attente de la réalisation des travaux. Ceci permettra de suivre l’exposition des enfants aux moisissures et d’identifier un éventuel risque sanitaire.