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Suivi des odeurs en Basse-Loire, bilan du 1er mai 2016 au 30 avril 2017

  • Air extérieur

Air Pays de la Loire a lancé en 2015, en Basse-Loire, avec des associations de riverains, des industriels, des élus et l’appui de la société Osmanthe, un programme de suivi des odeurs visant à diagnostiquer puis, à long terme, à améliorer la situation odorante de plusieurs communes (Donges, Montoir-de-Bretagne, Paimbœuf). A l’issue de la 2ème année de veille olfactive, entre mai 2016 et avril 2017, Air Pays de la Loire dresse un bilan de l’évolution des odeurs sur le territoire.

Air Pays de la Loire a lancé en 2015, en Basse-Loire, avec les associations de riverains, les industriels, les élus, et l’appui  de la société Osmanthe, un programme de suivi des odeurs visant à diagnostiquer puis, à long terme, à améliorer la situation odorante de plusieurs communes.
15 nez bénévoles ont été recrutés puis formés à la méthode du langage des nez®, leur travail d’olfaction (régulières et complémentaires)a permis de :

  • objectiver la situation odorante de la zone d’étude ;
  • faire un état des lieux des perceptions olfactives sur le territoire de la Basse-Loire ;
  • établir des liens entre les sources des ’odeurs et les observations pour agir avec efficacité au niveau des sites contributeurs.

Un premier bilan a été dressé après une année de campagne olfactive, entre mai 2015 et avril 2016 donnant lieu à des résultats présentés en réunion publique en décembre 2015 puis octobre 2016 et accessibles sur le site internet www.airpl.org.
A l’issue de la 2ème année de veille olfactive, entre mai 2016 et avril 2017, Air Pays de la Loire dresse un bilan de l’évolution des odeurs sur le territoire.

Les journées odorantes

 Grâce au travail régulier et rigoureux des nez la deuxième année de veille olfactive, 410 perceptions ont été enregistrées, notamment en mars et en mai  2017, représentant 50 % de journées odorantes toutes intensités confondue : une situation moins odorante que l’année précédente où 64 % de journées odorantes avaient été enregistrées (olfactions complémentaires).

 graphique des 410 perceptions ont été enregistrées

les intensités des perceptions

Sur 410 perceptions, 82 % sont de niveau faible ou intermédiaire, contre 92 % l’année précédente.

Une augmentation des odeurs gênantes est constatée par rapport à l’année précédente, avec 18 % d’odeurs gênantes dont :

  • 45 %  sont liées à la raffinerie Total  (en baisse de 17 points par rapport à l’année précédente)
  • 49 % à Cargill (en augmentation de 20 points par rapport à l’année précédente, notamment en mars 2017 en lien avec la mise en route du nouveau système de traitement des odeurs et la difficulté à comprendre les phénomènes chimiques et biologiques générés)
  • 6 % à d’autres sources.
graphique sur les intensités des perceptions

les notes rencontrées

camembert des notes rencontrées

  • soufrées : 40 %, constituant comme l’année précédente le fond odorant de la zone d’étude en lien principalement avec l’activité de la raffinerie (odeurs perçues à faible intensité), stables par rapport à l’année précédente ;
  •  sulfurol : 37 %, représentative de Cargill, en augmentation de 9 points par rapport à l’année précédente.
  • phénolés, pyrogénées : 16%, dont les origines sont communes à Total et Cargill, ou liées à d’autres sources situées dans la zone ;
  • autres : 7 %, pouvant provenir de l’environnement de la Basse Loire (épandage), comprenant 1% de perceptions irritantes pouvant provenir des émissions des industriels dont principalement Yara.

les actions des industriels

Pour poursuivre l’amélioration de la situation odorante sur la zone d’étude, les principaux émetteurs Total et Cargill s’engagent et œuvrent dans la mise en place d’actions correctives à court, moyen et long terme.

Notons notamment au sein de la raffinerie, la mise en place de pompages, d’un rideau d’eau, d’une campagne annuelle de resserrage des équipements pour les COV fugitifs et d’un process de masquage des odeurs par mise en place d’huiles essentielles sur bassins de boues.

Ce programme a également permis à Cargill d’identifier les principales sources d’émission d’odeurs. Cargill a déjà investi dans un premier système de traitement permettant un abattement de 95 % d’une des deux sources au cours de l’année 2016. Par ailleurs, l’autre source principale d’odeurs, qui concerne l’étape de cuisson, fait également l’objet d’un investissement additionnel, qui est actuellement en cours de réalisation. Ce procédé sera mis en service au premier semestre 2018 et permettra une amélioration globale de la situation odorante.

les perspectives

La poursuite de la veille olfactive permettra dans les mois qui suivent d’évaluer l’impact des actions entreprises par les industriels pour diminuer leur empreinte olfactive dans le secteur.