Aller au contenu principal

Qualité de l'air à la Trocardière - Rezé, campagne hiver 2021/2022

  • Air extérieur

Suite à des gênes manifestées par les usagers de terrains de sports situés à proximité de la chaufferie de la Trocardière, la Mairie de Rezé a sollicité Air Pays de la Loire afin d’effectuer une campagne d’évaluation de la qualité de l’air de deux mois au cours de l’hiver 2021/2022. Cette campagne fait suite à une première campagne similaire effectuée à l’hiver 2020/2021.

Contexte

La chaufferie bois de la Trocardière à Rezé suscite des interrogations sur la qualité de l’air de la part des usagers du terrain de sport situé à proximité immédiate de l’établissement. La Mairie de Rezé a sollicité Air Pays de la Loire afin d’effectuer des mesures de concentrations de particules fines au niveau du stade Léo Lagrange, et évaluer l’éventuelle influence des émissions de la chaufferie sur ces concentrations. Une première campagne de mesure a été effectuée en décembre 2020 et janvier 20211. Toutefois, l’absence de rabattement de panache au niveau du sol au cours de ces 2 mois de mesure n’a pas permis de conclure formellement sur l’influence de la chaufferie sur les teneurs en particules fines. La présente étude, d’une campagne de 2 mois en décembre 2021 et janvier 2022, vient compléter la précédente campagne.

Moyens

Une campagne de mesure de deux mois a été effectuée en décembre 2021 et janvier 2022, à proximité immédiate des terrains de sport du stade Léo Lagrange. Les concentrations en particules fines PM10 et PM2.5, ainsi que l’estimation de leur part d’origine biomasse, ont été mesurées en continu du 02/12/2021 au 31/01/2022.

Résultats

tableau de résultats sur rapport trocardiere

* Au cours des mesures, le panache a régulièrement été observé au-dessus des terrains de sport et de la station de mesure, toutefois, aucun rabat de panache n’a été constaté, limitant l’exposition à l’influence directe de la chaufferie dans cette situation particulière.


Conclusions et perspectives

Le rabattement du panache au niveau du terrain n’a pas été observé au cours des 2 mois de mesure, ne permettant pas de conclure à l’impact des émissions de la chaufferie sur les concentrations mesurées dans cette situation particulière. Dans ce cadre, les concentrations en PM10 et PM2.5 mesurées à la Trocardière sont du même ordre de grandeur que celles relevées à Nantes, en milieu urbain de fond, et ne montrent pas de problématique locale à la Trocardière. La part d’origine biomasse de ces particules semble plutôt provenir du chauffage individuel de ce quartier résidentiel que de la chaufferie biomasse.
Sur cette campagne et sur la campagne de l’année 2020/20211, totalisant 4 mois de mesure, aucun rabat de panache n’a été constaté vers la station de mesure. Cela suggère un caractère ponctuel de ce phénomène.
Au-delà de l’enjeu des concentrations en particules fines, c’est aussi l’enjeu des gênes d’odeurs qui est soulevé. Une campagne d’olfaction permettrait d’identifier précisément les familles olfactives associées à ces épisodes.

 

1 Air Pays de la Loire, Evaluation de la qualité de l’air à la Trocardière, Rezé, Mai 2021