10/06/2025
- Air extérieur
Une campagne de mesure a été réalisée, à la demande de Nantes Métropole, dans l’environnement de la future chaufferie de Mazaire à La Chapelle-sur-Erdre. Les résultats montrent des niveaux de même ordre que ceux mesurés en milieu urbain de Nantes pour les particules PM10, PM2.5 et le carbone suie issu de la combustion de biomasse. Pour le dioxyde d’azote (NO2), les niveaux mesurés sont intermédiaires entre ceux du milieu urbain de Nantes et périurbain de Saint-Etienne-de-Montluc.
Contexte et objectif
Dans son objectif d’atteindre une consommation locale 100 % énergie renouvelable en 2050, Nantes Métropole souhaite élargir le nombre d’équipements raccordés au réseau de chaleur urbain. C’est dans ce contexte qu’une chaufferie biomasse combinant une part de combustion de bois (81 %) et une part de combustion de gaz (19 %) va être construite dans le quartier de Mazaire, à La Chapelle-sur-Erdre, permettant d’alimenter notamment le collège Le Grand Beauregard, le gymnase Canzillon, la halle de sport, ainsi que l’école de Mazaire.
Nantes Métropole a sollicité Air Pays de la Loire afin de réaliser un état des lieux de la qualité de l’air dans ce quartier. Cette campagne permettra d’évaluer l’influence de la future chaufferie sur la qualité de l’air une fois en fonctionnement.
Moyens
Des mesures automatiques ont été installées au niveau du complexe sportif de Mazaire, situé à 200 mètres de la future chaufferie sous les vents dominants de nord-est. Les mesures de concentrations de particules PM10 et PM2.5, de dioxyde d’azote NO2, et la part estimée de carbone suie issue de combustion biomasse ont été effectuées du 7 février au 7 mars 2025, en période hivernale propice à l’utilisation du chauffage urbain, avant la construction de la future chaufferie.
Résultats
- Les résultats montrent :
Des niveaux en PM10 et PM2.5 de même ordre sur le site de Mazaire qu’en milieu urbain à la Bouteillerie, et légèrement plus élevés qu’en milieu périurbain à Saint-Etienne-de-Montluc. - Des niveaux de NO2 plus faibles qu’en milieu urbain à la Bouteillerie, en lien avec un environnement moins exposé au trafic routier, mais plus élevés qu’en milieu périurbain à Saint-Etienne-de-Montluc.
- Aucune différence notable n’est relevée entre les niveaux à Mazaire et à Bouteillerie lorsque les vents proviennent de la direction de la future chaufferie biomasse (50°N), excepté pour le NO2 où les concentrations sont plus élevées à Bouteillerie quelle que soit la direction des vents, du fait d’une densité de trafic routier plus élevée à proximité du cimetière de la Bouteillerie.
Les niveaux enregistrés vis-à-vis de la réglementation en vigueur sont résumés dans le tableau ci-dessous :

*Le dépassement de la valeur guide journalière de l’OMS pour les PM2.5 s’inscrit dans un épisode régional de hausse des particules fines qui s’étend du 12 au 19 février, en lien avec l’import d’une masse d’air chargée en particules, conjugué au recours au chauffage au bois individuel accru du fait des faibles températures. Les sites de mesure permanents sont également concernés par ces dépassements.