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Évaluation des concentrations en particules ultrafines dans les environs de l’aéroport de Nantes-Atlantique, novembre 2020 – juin 2021

  • Air extérieur

A la demande de la DGAC , Air Pays de la Loire réalise un suivi des concentrations en particules ultrafines (PUF) dans l’environnement de l’aéroport de Nantes-Atlantique. Ce document présente les résultats de la campagne de mesure menée entre novembre 2020 et juin 2021.

 

contexte : un enjeu de protection des populations

A la suite de la concertation préalable au réaménagement de l’aéroport de Nantes-Atlantique (2019), l’État s’est engagé à réaliser une étude approfondie de l’impact du projet de réaménagement sur l’environnement et notamment sur la présence de particules ultrafines (PUF) en zones habitées proches de l’aéroport. Dans ce cadre, la Direction Générale de l’Aviation Civile a demandé à Air Pays de la Loire un suivi sur deux ans de ces polluants. Ce rapport présente les résultats de la première étape de l’étude comprenant les 6 premiers mois de mesures.

objectifs :

L’objectif de l’étude est double :

  • Évaluer les concentrations de particules ultrafines :
    • En zone urbaine non-influencée par l’aéroport
    • En zone habitée proche de l’aéroport
  • Étudier l’influence du trafic aérien sur les niveaux de concentrations en particules ultrafines

dispositifs : deux analyseurs de type SMPS

Deux analyseurs sont utilisés dans l’étude. L’un est placé dans le quartier de la Chauvinière à Nantes, afin de mesurer les concentrations en particules ultrafines en zone urbaine non influencée par l’aéroport.
Le second analyseur est disposé en zone habitée proche de l’aéroport, à la ferme de la Ranjonnière sur la commune de Bouguenais, à 500 m au nord de la piste.

résultats : en zone urbaine

Les profils journaliers des concentrations quartier de la Chauvinière font apparaître deux pics de concentrations :

  • Un premier pic le matin caractérisé par des particules entre 5 nm et 50 nm et provoqué par les émissions liées au trafic routier.
  • Un second pic le soir caractérisé par des particules plus grosses, entre 20 et 200 nm, provoqué par superposition des émissions du trafic routier et du chauffage.

résultats : proche de l’aéroport

Les mesures enregistrées au niveau de la ferme de la Ranjonnière ont montré :

  • Des niveaux de pollution de fond plus faibles qu’en zone urbaine
  • Les niveaux élevés de concentrations à proximité de l’aéroport sont essentiellement caractérisés par des élévations de concentrations de particules inférieures à 20 nm, d’une durée de 5 à 10 min. Les concentrations les plus élevées sont enregistrées par vents de Sud-Ouest, lorsque le site de mesure est sous les vents de la piste.
  • Des tendances similaires ont été relevées entre les profils journaliers moyens des concentrations et les profils journaliers des mouvements d’avions.
  • Des surconcentrations moyennes de l’ordre de 65 000 P/cm3 par rapport à la concentration de fond ont été mesurées lors des pics de concentrations pour des vents provenant de la piste de l’aéroport.
  • Un délai moyen de 3min30 entre la survenue de pics de concentrations et le décollage ou l’atterrissage d’un avion a été constaté.

conclusions et perspectives : un impact probable du trafic aérien sur les niveaux de PUF

L’ensemble des résultats permettent de mettre en évidence un impact du trafic aérien de l’aéroport de Nantes-Atlantique sur les niveaux de concentrations en particules ultrafines, notamment les plus fines (comprises entre 5 nm et 20 nm) enregistrées à 500 mètres de la piste, à la ferme de la Ranjonnière.
La poursuite de l’étude va permettre d’étayer ce résultat, notamment sur un site plus éloigné de la piste, localisé au Sud-Ouest de celle-ci, et d’évaluer l’impact de la reprise du trafic aérien sur les niveaux de concentrations mesurées en zone habitée, à proximité de l’aéroport de Nantes-Atlantique.